samedi 20 février 2010

London Draft

Tate Modern.
Dans la foule, au dessus, Dora Maar, de profil et de face à la fois.
Elle a trois regards. Elle est plusieurs.
Moi du coup, je pense à quelqu’un d’autre. En ocre aussi, mais moins inoffensive.
Toi, tu dis : « je m’en fous j’ai juste envie de vivre le beau quand il est tangible.
Le tangible quand il est beau. »
Elle, de son côté et sur la toile, semble nous dire l’ardeur d’eux seuls
qui veulent entrer dans l’insouciance de mille possibles.
Elle s’enfuit et reste là, reliant la force à la peur.
Regarde. En fait. Tu vois le monde tel qu’il n’est pas.

2 commentaires:

Paul E. a dit…

«Voir le monde comme je suis, non comme il est.»

rondissima a dit…

Très beau texte, sans grand mots mais très riche.

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Paris, France
"Kunst ist schön, macht aber viel Arbeit", comme disait l'autre.

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