46° Nord de latitude
1° Ouest de longitude
A la lisière de l’ancien jardin qu’on allait adopter.
Au printemps qui suivait, un à un, on a fait chuter les pylônes. Ça n’avait aucun sens, ces dizaines de mâts dans la prairie. 45 stèles qui ne commémoraient rien qu’une vigne perdue. On était certain d’y parvenir, tous les deux, à la main. Les extraire de leur gangue d’argile, béton qui s’effrite et anneaux qui écorchent... On a tenté de dompter la vierge. Taillé les arbres, ces vieux fruitiers abandonnés. C’était trop tard, pour certains. D’autres seront plantés. Des essences d’ici, et d’autres, qui vous manquent.
--Le vieux cerisier a repris. Pas de cerises pour autant cette année, il ne faut pas trop lui en demander--
Cette parcelle de terre nouvelle. Elle est nue, pour moitié. Jonchée de cailloux. Essaye de t’en débarrasser, pour voir. C’est la mer à la petite cuillère ; Sisyphe et les cailloux…
L’année d’après, même à vol d’oiseau, tout a tellement changé.
Et à hauteur d’homme, je te jure, il faut voir comme c’est beau.
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