dimanche 7 décembre 2008

L'éternité dans les tomates

Retour à l’insensé, parce que c’est toujours comme ça que ça vient. Les mots viennent. Je ne les attends pas, je les cherche encore moins. Là, ça donne :

Silex égoïne
survie éperon
épervier batailleur

L’an passé, l’insensé c’était ce qui subsiste à l’eau, à son retrait sur la plage, après la marée. Sa laisse sur l’estran. Coquilles vides et galets, Jean Arp et bois flottés.
Et puis le fer pris dans l’arbre, dans le jardin. Figuier métal, et rosier armé. Comme une confusion des essences.

Dimanche, au marché, si j’ai compris sa langue, assaillie et coudée, l’homme me parlait de « Zaman et Ouartz. Les deux essences du temps arabe. L’éternel et l’humain. »
Il me disait ça à moi, qui ne connais pas de cantique, qui ne connais plus de Très Haut, en quelque langue que ce soit.
Peu importe. Ce qui m’a plu c’est l’échange, la tension dans son regard qui parlait, et la présence de cette vieille qui écoutait.
L'éternité dans les tomates.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bon ben tu survis apparemment;
heureuse de le savoir;
et on te voit à madrid pour une nouvelle année?
biz

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"Kunst ist schön, macht aber viel Arbeit", comme disait l'autre.

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