jeudi 13 novembre 2008

Pêcheur; Oberkampf

Toujours le marin de l’autre.
Sans rire. Le regard que tu avais ce soir. Les éclats de rire aux tables d’à côté. Les visages de ces filles et toutes les histoires de ces gens, de cette ville qu’est Paris. La fatigue et l’alcool. Tout ça a bien failli me faire chavirer. D’autres aussi, je n’étais pas le seul. Dans l’ivresse d’un anniversaire, un parmi d’autres dans ce troquet, cette jeune femme qui tangue et fait plier sa chaise –métal ancien, mauvaise soudure…. Mine de rien, elle reste digne, pendant cette très longue seconde qu’elle passe seule au sol. Tout le monde l’a vue. Au milieu de ces clameurs, à peine audible –tu sais, quand il faut t’approcher de la personne qui te parle, sans quoi tu t’échines à lire sur ses lèvres, tu n’y parviens pas, et tu ne peux que dire, perplexe : « …oui, bien sûr ».
Toi, là, tu disais qu’il te fallait la mer. Une métaphore, la mer. Qu’il te fallait être toujours dans l’espoir d’une échappatoire, toujours avoir une porte ouverte, une prochaine étape dans la tête. Moi, je suis rentré chez moi. Bon vent

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"Kunst ist schön, macht aber viel Arbeit", comme disait l'autre.

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